The Clock est apparu pour la première fois en novembre 1936 dans Funny Picture Stories vol.1 #1 de The Comics Magazine Company dont il a l’honneur de la couverture.
Honneur parfaitement mérité puisqu’il a également celui d’être le premier héros masqué de l’histoire des comics.
The Clock est la création de l’artiste George Brenner qui pense que son personnage est suffisamment novateur pour enregistrer un copyright à son nom et devenir l’un des premiers créateurs de personnages de comics à posséder son personnage.
C’est d’ailleurs en partie grâce à ce copyright que George Brenner l’emmènera avec lui dans un deuxième temps lorsqu’il rejoindra l’équipe de Everett « Busy » Arnold chez Quality Comics dont il deviendra par la suite Executive Editor.
The Clock deviendra alors l’un des personnages vedette de Feature Funnies (qui deviendra Feature Comics), le premier titre de l’éditeur.
The Clock est originellement un « mystery men » habillé d’un smoking, d’un fedora (qui a un moment sera constitué de caoutchouc lui permettant d’absorber les chocs) et portant un simple morceau de soie lui servant de masque.
Justicier mystérieux, très peu de choses sont connues de lui si ce n’est qu’il possède de nombreuses bases secrètes dont la principale souterraine comportant une chambre de torture mais également un énorme fichier contenant des informations sur toutes les activités criminelles et des informations nécessaires à ses enquêtes.
Son repaire contient également tout un matériel radiophonique qui lui permet d’intercepter des messages radios.
Nous apprendrons dans Feature Funnies #8 que The Clock est réalité Brian O’Brien, un riche héritier qui habite un penthouse dans Park Avenue et dont plus bizarrement le père est au courant de ses activités costumées qu’il lui demande d’ailleurs d’arrêter car il s’inquiète pour lui.
The Clock est également un excellent combattant au corps à corps pratiquant visiblement assidûment la boxe.
Comme de nombreux justiciers de l’époque, il est armé d’une paire de Colt 45 automatique dont il sait parfaitement se servir.
Il possède également une canne dont le pommeau peut devenir un redoutable projectile et porte sur lui un diamant qui est en fait une grenade à gaz lacrymogène.
The Clock est aussi un maître du déguisement qui utilise des masques en latex lui permettant de revêtir l’apparence de quiconque. Il possède également un matériel avancé qui lui permet de recevoir des personnes en dissimulant son identité par des effets de lumière stroboscopique.
Il est également un maître de l’hypnotisme, pouvant forcer les criminels à révéler leurs crimes.
The Clock possède des talents de détectives très haut dessus de la moyenne en plus d’être versé dans les sciences médico-légales. Il est également passé maître dans l’art d’ouvrir les coffres forts et en cryptographie. C’est également un pickpocket de talent capable de tromper même un pickpocket professionnel.
The Clock est aussi un excellent pilote d’avion et semble avoir combattu dans une escadrille pendant la première guerre mondiale. Il possède en plus d’un bi-plan personnel une voiture qu’il sait parfaitement conduire et est également un scaphandrier émérite.
The Clock collabore avec la police a qui il écrit utilisant des cadrans horlogers comme symbole avec notamment la signature « The Clock struck again ». Certains officiers de police dont notamment le Captain Kane possèdent même une ligne directe pour communiquer avec lui.
Il marque aussi ses actions par une carte de visite dans le but notamment qu’aucun innocent ne soit accusé à sa place. Il utilise également ses cartes de visite pour prévenir ses futures « victimes » de son action avec la phrase « The Clock struck at » accompagné d’un cadran d’horloge marquant l’heure à laquelle il frappera.
Bien que n’ayant visiblement jamais tué de sang-froid, ses adversaires ayant découverts son identité secrète sont tous morts plus ou moins accidentellement.
Dans l’épisode de Crack Comics #1, Brian O’Brien va faire la connaissance de Pat « Pug » Brady, un marginal qui va essayer de lui voler sa montre.
Pug était un champion poids lourd de boxe à l’université et même un All-American Full Back. Une fois diplômé, il travaille dans l’entreprise familiale lorsque l’entreprise gagne un contrat dont l’un de ses concurrents à désespérément besoin.
Le dirigeant de l’entreprise concurrente vient chez les Brady et menace le père de le tuer. Pug essaye de le stopper et suite à un échange de coup de feu le tue. Bien qu’acquitté, il perd son père qui meurt de chagrin pendant le procès. Les affaires vont ensuite très mal et il se retrouve à la rue à faire les poches des riches.
O’Brien lui donne sa carte et le quitte. Mais Pug la perd et le suit tandis que Brian prend l’identité de The Clock. Suite à cet enchaînement de circonstance, Pug sauve la vie du justicier en tuant de nouveau un homme par accident.
O’Brien décide de le couvrir et de le recueillir pour l’aider dans sa lutte contre le crime car il s’est rendu compte que Pug une fois lavé et rasé lui ressemble comme un jumeau !
Il devient son sidekick attitré, à la fois chauffeur, aide et force d’appoint en cas de besoin. Pug porte alors un foulard sur son visage (ou un domino) pour ne pas être reconnu.
Il lui permettra également de se dédouaner lorsque son identité secrète sera suspectée en étant à même endroits sous ses deux identités.
Les deux hommes vont ensuite démontrer respectivement des talents d’inventeurs. Pug va mettre au point un liquide visible à la lumière ultra-violette leur permettant ainsi de suivre les traces d’un suspect tandis que Brian inventera un pistolet paralysant.
Pat « Pug » Brady disparaitra sans bruit à partir de Crack Comics #17 et jusqu’à Crack Comics #21, Brian restera solitaire. Dans cet épisode, The Clock est laissé pour mort par des gangsters qu’il combattait. Plus mort que vif, il se traîne jusque dans un immeuble abandonné ou est réfugié une jeune fille nommée Butch.
Elle va le recueillir et le soigner. Une fois rétabli un lien basé sur un quiproquo va s’établir entre eux. Butch est initialement persuadée que Brian est un gangster et va le convaincre de la prendre comme acolyte. Brian essaye de la convaincre de son « innocence » mais décide au final de prendre la jeune orpheline sous son aile.
Scénaristiquement, ce changement rapproche la série d’un de ses descendant bien plus couronné de succès : Will Eisner’s Spirit publié par le même éditeur.
Le dessin de Georges Brenner avait déjà évolué depuis quelques épisodes pour se rapprocher de celui de Will Eisner et dès son association avec Butch, The Clock adoptera d’ailleurs un domino (comme The Spirit) à la place de son masque de soie.
Il n’est pas du tout certain que cette nouvelle tendance ait recueillie l’assentiment du public puisque Crack Comics #35 sera la dernière apparition de The Clock.